échauffement 6

Comments

[dad]

merci robert

[robert]

toujours cette impression de mordançage des noirs pastels, gras, sur le blanc du papier. et puis, cette tension renouvelée, indéniable sur la fluence des couleurs, jusqu'au figé qui nous renvoie à l'extérieur de l'image, et pourtant complices de cette vision. L'échauffement vient avec ces couleurs qui se partagent la vie au cerne noir, une vie frontale, sans échappatoire... Pourquoi ces visages? Qui viendra me voir après ces figures? Aurais je à regarder avec fixité, demain, mon voisin, au détour d'un bureau, prés d'un café, au coin d'une rue? La figure humaine, prompte à nous bouleverser, comme un magma... Echauffements, David, devons-nous te dire merci pour cette chaleur, cette sensualité émouvante des êtres. Nous étions, nous sommes, tes visages nous engagent sur cette question urgentes de : que serons-nous... Il nous revient cette phrase de Merleau-Ponty: "c'est en prêtant son corps au monde, que l'on change le monde en peinture"...